Phellodendron amurense est l’une des 50 plantes de base de la médecine traditionnelle chinoise. L’écorce est la partie de la plante qui est médicalement utilisée mais l’huile tirée des fruits l’est également.
Le procédé permettant de donner l’apparence du vieux papier est appelé jan huang. Cette tradition de teindre les papiers pour leur donner l’apparence de l’ancienneté a débuté dès le 2e ou 3e siècle, en particulier pour les livres. C’est une pratique qui semble surtout destinée à protéger les livres des dommages des insectes et en même temps à conférer au papier une surface brillante. La teinture était réalisée avant ou après rédaction du texte. De nombreux manuscrits de Dunhuang ont été traités de la sorte.
Un décret de 675 (dynastie Tang) rend obligatoire l’utilisation de papiers jaunes pour les documents officiels afin de les protéger des insectes. Cette pratique perdurera sous les Song (960-1127). Pour ces mêmes raisons les papiers jaunes sont souvent utilisés pour la rédaction des soutras.
Une alternative pour protéger les livres des dommages causés par les insectes était l’emploi de litharge qui donnait au papier une couleur orangée.
La teinture des papiers est décrite dans plusieurs ouvrages : le « Qimin yaoshu » ou « Principales techniques pour le bien-être du peuple » de Jia Sixie datant du milieu du 6e siècle ; le « Zunsheng bajian » ou « Huit ordonnances pour suivre le sens de la vie » par Gao Lian (datant de 1591) et le « Wuli xiaoshi » ou « Petit recueil sur le principe des choses » par Fang Yishi (1643).
Il est précisé dans le « Qimin yaoshu » que les papiers jaunes sont souvent embellis par un cirage qui donne une surface dure et lisse.