Rubia tinctorum est une plante herbacée rhizomateuse aux racines vivaces qui peut atteindre 1m de hauteur. Elle préfère les terres perméables et meubles. La nature des terrains (acides ou alcalins) influence la couleur finale de la teinture; les sols calcaires accroissent la quantité de colorant des racines.
Les fleurs sont très petites, d’une couleur jaune-vert. La floraison a lieu en juillet. Les fruits sont petits et noirs.
C’est l’une des teintures les plus anciennes en Inde et en Egypte (vestiges archéologiques dans ces deux régions datant du second millénaire avant JC.).
Elle est également utilisée comme pigment (en particulier pour la peinture) depuis l’Antiquité gréco-romaine. Elle doit son succès d’une part à l’éventail de couleurs qu’elle permet d’obtenir en particulier en la combinant avec d’autres colorants et d’autre part à son faible prix de revient comparés aux rouges animaux ; c’est ainsi qu’elle fut utilisée pendant l’Antiquité comme excellente imitation de la pourpre du murex. Son introduction en Extrême-Orient est également très ancienne. Son emploi va disparaitre avec l’arrivée des colorants à l’aniline.
Elle est aussi utilisée pour ses propriétés médicinales en particulier antibactériennes et dans l’élimination des calculs rénaux.
Les rhizomes contiennent 19 colorants anthraquinoniques dont les plus importants sont l’alizarine et la purpurine qui se trouvent en plus grande concentration dans l’écorce des rhizomes. L’intérieur de la racine contient un liquide jaune qui rougit au contact de l’air.
Le séchage du rhizome intervient dans la quantité de purpurine contenue : le rhizome frais en contient peu car elle se forme par transformation de la pseudopurpurine.