Pendant la période Nara (710-794), Ibukiyama près du lac Biwa (Préfecture de Shiga) est renommée pour la qualité de son karyasu grâce à des conditions climatiques favorables à sa croissance.
La teinture est souvent confondue, à cause de la proximité de ses composants, avec celle extraite du kobunagusa (Arthraxon hispidus L.).
L’emploi de Miscanthus tinctorius est attesté par des sources écrites dès le 8e siècle. Le colorant jaune cité dans le "Ebukuryo" (code des vêtements du 8e siècle ap JC) peut être du Karyasu mais pourrait aussi être du Kuchinashi (Gardenia jasminoides Ellis) ou du Kihada (Phellodendron amurense).
Une recette de préparation de la teinture se trouve dans le "Engishiki" qui est un recueil de lois et règlements datant du 10e siècle. Il semble qu’il ait été très utilisé pour la teinture des vêtements des gens du peuple et des habits des moines bouddhistes.
Il est souvent utilisé en mélange avec l’indigo en particulier Polygonum tinctorium pour donner des verts
Son emploi pour teindre les papiers fins est mentionné dans "Makura no sōshi" ou "Livre de l’oreiller", traité de Seisho Nagon datant du 11e siècle.
Il semble qu’il aurait également été utilisé dans l’impression des estampes bien qu’il soit très peu résistant à la lumière.